28 Octobre 2015
Des objets récupérés dans les ruines d'un immeuble du quartier de Kalasa à Alep, le 28 octobre 2014 (AFP / Baraa Al-Halabi)
"Après quatre années de combats sur son territoire, la Syrie est devenue bien plus que le théâtre d’une sanglante guerre civile. Elle est aussi la scène d’un affrontement par procuration entre les puissances régionales sunnites et chiites ainsi qu’entre les grands frères ennemis que sont les Etats-Unis et la Russie. Par ailleurs, l’expansion djihadiste sur son sol n’en finit pas d’aggraver la situation. Pour y voir plus clair, voici un résumé de la situation en graphiques et en cartes."
Une nouvelle fois Le Monde se distingue par une vidéo claire et instructive.
Pour aller plus loin, regarder la série de photographies de Baraa al-Halabi, un jeune Syrien de 23 ans, nouveau lauréat du prix international de photojournalisme Fujaïrah.
"Dans la zone rebelle d’Alep, presque tous les jardins publics ont été transformés en cimetières. Il n’y a plus de restaurants, plus de distractions, plus de bonheur. Plusieurs fois par jour, on entend les avions de l’armée d’Assad qui passent en vrombissant au-dessus de nos têtes. On n’est jamais en sécurité. A chaque instant, quand tu marches dans la rue, quand tu es chez toi, quand tu vas à la mosquée, un baril d’explosifs peut te tomber dessus. Un jour tu es assis et du discutes avec quelqu’un, et le lendemain tu apprends qu’il est mort."
Un homme transporte une fillette blessée lors d'un bombardement dans un quartier rebelle d'Alep, le 3 juin 2014 (AFP / Baraa Al-Halabi)
"La photographie ci-dessus vient d'être primée au concours international de photojournalisme de l’émirat de Fujaïrah. Je l’ai prise dans le quartier de Kallaseh à Alep le 3 juin 2014, le jour de « l’élection présidentielle » en Syrie remportée à presque 90% par Bachar al-Assad. Dans les quartiers tenus par le régime, à quelques centaines de mètres de là, les gens allaient voter. Moi j’étais en train de rouler dans ma voiture quand une bombe est tombée tout près. Dans un brouillard de poussière, entre les ruines d’un immeuble et d’une mosquée à moitié effondrés, j’ai vu cet homme courir vers un camion des secouristes avec, dans ses bras, sa petite sœur grièvement blessée ou peut-être même déjà morte. Je n’ai jamais su ce que sont devenus cet homme et cette enfant." Baraa Al-Halabi
Le camp pour personnes déplacées de Bab Al-Salama, près de la frontière turque, le 11 décembre 2014 (AFP / Baraa Al-Halabi)
Des enfants jouent avec un bouclier de mitrailleuse inutilisé dans une rue d'Alep (AFP / Baraa Al-Halabi)