12 Avril 2013
Depuis ce matin, la sonnerie de la cité scolaire Jules Verne se fait au rythme d'un célèbre morceau de Nena, 99 luftballons. Sorti en 1983, ce titre fait référence à la guerre froide et
plus précisemment à la crise des euromissiles en Europe. Malgré les accords sur la limitation des armes stratégiques (SALT I et SALT II) entre les Etats-Unis et l'URSS, en 1977 cette dernière a
décidé d'installer des missiles SS20 à moyenne portée (500 à 5000 km) pouvant ainsi frapper l'ensemble de l'Europe occidentale. En 1979, les occidentaux répondent en proposant à l'OTAN de
déployer des fusées américaines Pershing II si dans un délais de 4 ans les soviétiques n'ont par retiré les SS20. François Mitterrand, président français, confirmera cette position en 1983 devant
les députés de l'Allemagne de l'ouest en déclarant : "Seul l'équilibre des forces peut conduire à de bonnes relations avec les pays de l'Est, nos voisins et partenaires historiques. Mais le
maintien de cet équilibre implique à mes yeux que des régions entières de l'Europe ne soient pas dépourvues de parade face à des armes nucléaires dirigées contre elles". Les premiers missiles
américains seront installés sur le territoire de la RFA fin 1983. L'Europe redevient un enjeu majeur de la guerre froide.
Les 99 luftballons (ballons) vont s'envoler et provoquer la panique puisque identifiés comme une attaque de l'ennemi : la risposte est immédiate provoquant la destruction de la planète...
"99 Jahre Krieg
Liessen keinen Platz fuer Sieger
Kriegsminister gibt's nicht mehr
Und auch keine Duesenflieger
Heute zieh ich meine Runden
Seh' die Welt in Truemmern liegen
Hab' 'nen Luftballon gefunden
Denk' an Dich und lass' ihn fliegen"
99 années de guerre
Aucune place pour les vainqueurs
Plus de ministre de la guerre
Et dans le ciel, plus un chasseur
Aujourd'hui je fais mes rondes
Il n’y a plus que des ruines dans le monde
Sauf un ballon trouvé
Pour toi je’le laisse s'envoler