Le blog de Laurent Schietecatte, professeur d'histoire-géographie au collège et au lycée Jules Verne (Nantes)
21 Octobre 2012
Depuis 20 ans, plus de 18000 personnes se sont noyées en Méditerranée en tentant de rejoindre clandestinement l'Europe. Embarquées sur des bateaux de fortune, les "charettes de la mer", elles doivent payer des sommes exhorbitantes à des passeurs sans scrupules. Ces victimes sombrent rapidement dans l'oubli. Pourtant, l'une d'elle cet été, a rappelé au monde, la terrible situation de ces clandestins. Saamiya Omar était une athlète somalienne qui a participé au JO de Pékin dans l'épreuve du 200 mètres. Très loin des meilleures athètes mondiales, elles avaient pourtant continué à s'entraîner à son retour à Mogadiscio dans l'espoir d'être présente au JO de Londres. Mais face aux pressions des milices islamistes et à l'instabilité de son pays, elle a fui pour un long périple qui l'a conduira en 2010 en Libye. Elle est montée sur une embarcation en avril dernier dans l'espoir de parvenir en Italie, pour un voyage... sans retour.