8 Mars 2013
De l'Espagne du début du XIXe siècle à la Syrie du XXIe siècle. Le lien se fait grâce à deux artistes : Goya et Tammam Azzam. Ce dernier, artiste syrien réfugié à Dubai, a mis son art au service de son peuple pour dénoncer les violences commises par le régime de Bachar al-Assad. Il a ainsi détourné le tableau de Goya, El tres de Mayo, situé ici, non pas à Madrid, mais dans une rue dévastée de Syrie. Les soldats napoléoniens sont désormais remplacés par ceux de l'armée syrienne et les madrilènes par le peuple d'Alep, de Damas ou encore Homs qu'on exécute et comme l'a dit T. Azzame : "Syrias is living The third of May every day but no one stops it".
Deux autres oeuvres de Tammam Azzam : la première détourne le célèbre tableau de Gustav Klimt, le baiser, debout sur les ruines d'un bâtiment touché par les balles et les obus, la deuxième, un code-barres en forme de tank et pour donnée numérique, terrifiant, le nombre de victimes. Aujourd'hui, selon l'ONU, plus de 60000 personnes aurait été tuées depuis le début du conflit, en mars 2011.